Morgane Trebus

Move it s’inscrit dans une série inspirée de l’univers forain. Originaire d’un milieu rural alsacien, j’ai grandi entourée de jardins (trop) décorés et de la magie exubérante des fêtes foraines. Toute mon enfance, ces éléments ont constitué une norme de beauté pour moi. Les manèges aux couleurs criardes, les peintures aérosols qui ornent les bâtisses des fêtes foraines m’ont toujours impressionnés, par leur réalisme étrange. En grandissant, j’ai compris que cet art populaire est souvent jugé comme un « art mineur » puisqu’il s’adresse au plus grand nombre. Aujourd’hui, je questionne ce regard à travers la peinture ; c’est dans cet écart entre mes racines rurales et l’univers contemporain de l’art que je puise mon inspiration.

Je m’appelle Morgane Trebus, née le 30 janvier 2001. Je vis à Bruxelles, où j’étudie actuellement à La Cambre en master option peinture.

Mon processus de peinture naît d’une banque d’images tirées de mes propres archives photographiques. A travers ce que je capture, je repère les sujets, formes et couleurs qui m’impactent et je compose à partir de celles-ci. Fascinée par l’atmosphère étrange des endroits désertés mais destinés à recevoir du monde, je cherche à créer un es- pace où l’empreinte humaine se révèle à travers des artefacts inanimés. Chaque toile témoigne d’une rencontre avec un fragment du paysage quotidien : typographies effacées, objets abandonnés, murs en ruine, enseignes criardes... Des traces laissées par le temps et par l’homme, que je tente de réinterpréter par un travail de composition d’images. Mon processus s’articule autour de la collecte et de la transformation. À l’heure où les images nous saturent, je choisis avec soin celles qui serviront de matrice à mes compositions, pour leur charge poétique et leur potentiel narratif. Originaire d’un milieu rural alsacien, j’ai grandis avec cette esthétique folklorique de jardins (trop) décorés et de magie exubérante de fêtes foraine. Toute mon enfance, ces éléments ont constitué une norme de beauté pour moi. Les peintures qui ornent les bâtisses des fêtes foraines m’ont toujours impressionnés, par leur réalisme étrange et leurs couleurs criardes, j’y voyais une surface parfaite, magique. En grandissant, j’ai compris que cet art populaire est souvent jugé comme un « art mineur » et kitsch puisqu’il s’adresse au plus grand nombre. C’est aussi dans cet écart, entre mon héritage rural et mon immersion dans le milieu de l’art contemporain, que je puise mon inspiration.