Delphine Dénéréaz

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Dream House 2

2023
Tissage de linges et materiaux souples récupérés, Acier découpé
35 x 45 cm

Suspendue


Description de l'oeuvre

Delphine Dénéréaz tisse tout, sur tout, partout, en s’emparant d’une technique traditionnelle du Moyen–Âge. Le tapis de lirette, jadis étoffe paysanne, désormais château, cabane ou chapelle, n’est plus cantonné au mur mais devient la structure-même de ces refuges. Ainsi fabrique-t-elle des arcadies dopées à la toxicité du Delphinium et aux bienfaits de la Lavande. À ce mélange détonnant s’ajoutent les bribes de sa propre histoire, de sa jeunesse dans le Vaucluse aux aventures de Barbie©, des réseaux sociaux aux fêtes marseillaise. Dans ces édens méditerranéens distordus, l’abondance semble pourtant réprimer une menace sourde. L’allégresse n’est-elle plus qu’un mirage abstrait ?


Biographie de l'artiste

Delphine Dénéréaz (1989) vit et travaille à Villedieu, dans le Vaucluse. Elle est résidente à l’atelier Vé (Marseille) et co-fondatrice du collectif Monstera avec Bridget Low, Léna Gayaud et Opale Mirman. Elle grandit dans un environnement rural du Sud. Après son diplôme en Design Textile (La Cambre), elle se tourne vers le Fiber Art en s’emparant d’une technique traditionnelle du Moyen–Âge : la lirette. En adaptant cette méthode à des supports en métal ou en bois, elle s’affranchit des limites de l’outil et sort la tapisserie de son cadre strictement décoratif. Au croisement de l’artisanat et de la magie, ses œuvres hyper colorées puisent dans les savoirs ancestraux et populaires. Ce qui est d'ordinaire relégué à la marge et au foyer envahit les symboles du capitalisme tardif. Depuis 2019, son travail a été présenté à la Villa Noailles (Hyères, Toulon), à la Friche Belle de Mai, à La Traverse, au Festival Marsatac (Marseille), au Consulat (Paris), à la Galerie Slika (Lyon) et au Centre Culturel Fenaa Al Awwal en Arabie Saoudite. Depuis 2020 elle a mené plusieurs résidences, notamment dans le Sud de la France et au Nigéria. Récemment, elle a bénéficié d’expositions personnelles à la Collection Lambert (2023), à La Halle Centre d’Art et à Chapelle XIV (2025).


Statement

Delphine Dénéréaz tisse tout, sur tout, partout, en s’emparant d’une technique traditionnelle du Moyen–Âge. Le tapis de lirette, jadis étoffe paysanne, désormais château, cabane ou chapelle, n’est plus cantonné au mur mais devient la structure-même de ces refuges. Ainsi fabrique-t-elle des arcadies dopées à la toxicité du Delphinium et aux bienfaits de la Lavande. À ce mélange détonnant s’ajoutent les bribes de sa propre histoire, de sa jeunesse dans le Vaucluse aux aventures de Barbie©, des réseaux sociaux aux fêtes marseillaise. Dans ces édens méditerranéens distordus, l’abondance semble pourtant réprimer une menace sourde. L’allégresse n’est-elle plus qu’un mirage abstrait ?

Delphine Dénéréaz
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