Main-basilique, 2021
Impression UV sur polycarbonate alvéolaire, impression jet d’encre sur papier, sérigraphie sur plâtre, bois, plâtre
70 x 52 x 16 cm
Biographie de l'artiste
Camille BENARAB-LOPEZ (1989, Paris) est diplômée de l’ENSAD (2014) et de l’ENSBA de Paris (2018). Lauréate de la bourse FoRTE (2021), et de la bourse de la Fondation des Artistes et de l’ADAGP (2024), elle a été résidente à la Casa de Velázquez (2014), à la Cité internationale des Arts (2020), ainsi qu’au Centre Tignous d’Art Contemporain (2024).
En dehors de ses expositions personnelles, à la GALERIE CHLOE SALGADO (2021, 2024), au Salon Approche (2021), à Julio artist run space (2022), ainsi qu’à la Tour Orion (2023), elle a participé à de nombreuses expositions collectives, et notamment au Centre photographique d’Île-de-France (2020), à la 71e édition de Jeune Création (2021), ainsi qu’au FRAC Île-de-France (Les réserves) en 2022, ou encore à Artissima en 2023.
Statement
Ma démarche puise son origine dans la collecte compulsive de visuels aux sources diverses : images de famille, photocopies de livres, recherches internet, captures d’écran, scans d’objets, etc, dessinent une iconographie mouvante et polysémique.
Dans mes pièces tant picturales que sculpturales, l’image n’est plus seulement synonyme de contenu, elle devient elle-même objet-contenant dans laquelle on y dépose, renferme, abrite et protège*. Mes œuvres sont faites de montage et d’assemblage, d’associations et de dissonances ; et de matières, matériaux et techniques très variées.
Je convoque dans ma réflexion toutes les formes par lesquelles se manifestent les héritages silencieux, les cicatrices d’un vécu, les ailleurs inatteignables, les vies déviées de leur trajectoire idéale, les migrations géographiques, sociologiques et intimes.
J’engage le dialogue entre archives textuelles et visuelles, littérature et témoignages d’autres vies que la mienne, signes et symboles. Je veux explorer à l’infini ce qu’on verse dans les images, ce dont on les remplit : les vœux, les secrets, les mirages, les manques, les traces, les attentes ; une quête de réponses.
Après avoir mené des projets sur les effets du peu d’archives familiales ; sur les plateformes de répit qui offrent soin et repos aux proches de malades ; après avoir voyagé aux États-Unis dans la région des Chutes du Niagara, sur les traces du roman Nous étions les Mulvaney de Joyce Carol Oates, je suis actuellement en train d’explorer la question du testament et toute la série de réalités et de liens qu’il recouvre.
* Atlele Soltani